Assis confortablement ou allongé sur le dos, essayez ceci : recevez chacune de vos inspirations comme si elles étaient le cadeau le plus précieux que vous ayez jamais reçu et offrez en échange vos expirations. C’est un petit exercice intéressant qui vous amènera à prendre conscience de l’importance de votre respiration, fonction que l’on tient généralement pour acquise. Pourtant, nous savons bien que notre vie ne tient qu’à un souffle ! Depuis l’instant où nous sommes nés et jusqu’à la mort, le souffle existe et demeure notre plus fidèle compagnon, toujours présent en nous à chaque instant de la vie. La respiration varie en fonction de notre état physique, mental et émotionnel. Le souffle est un lien puissant qui relie le corps et l’esprit. Maitriser votre respiration vous permettra de gérer des situations stressantes. De nombreuses personnes viennent au yoga pour apprendre à mieux respirer et beaucoup de gens décrivent avoir une respiration superficielle, inconfortable et veulent apprendre à la contrôler. Mentionnons qu’une respiration superficielle, rapide, peut, aussi bien être la cause que la conséquence du stress. Autrement dit, peut-être que l’on respire mal parce qu’on est stressé, mais aussi, peut-être qu’on est stressé parce qu’on respire mal. L’installation d’une respiration naturelle et profonde est donc essentielle à notre bien-être.

Quelques notions d’anatomie de la respiration : La respiration nécessite la participation de deux groupes de muscles principaux. Les muscles du bas du torse (incluant le diaphragme, les muscles abdominaux et intercostaux) sont beaucoup plus larges et forts, puis sont activés environ 22 000 fois chaque jour pour accomplir leur tâche respiratoire ! Le deuxième groupe de muscles se situe au haut du torse (pectoraux, trapèze, cou) ; ces muscles, plus faibles, sont conçus pour assister le premier groupe dans l’exercice de la respiration. Vu leur densité et leur force, le premier groupe de muscles devrait accomplir 80% du travail associé à la respiration et le deuxième groupe, 20%. Une respiration inversée (plus concentrée dans le haut du corps) peut amener des tensions au niveau du cou, des épaules et au haut du dos. À l’inverse, une respiration profonde et amplifiée par le diaphragme peut aider à réduire le stress, les problèmes digestifs et même les problèmes cardiaques.

Calmer la respiration : Libérer sa respiration n’est pas évident, car il ne s’agit pas tant de volonté et de faire, que de relâcher et de défaire les tensions inutiles. Lorsque les muscles respiratoires situés entre les côtes ou derrière la cage thoracique sont crispés, la respiration est difficile et on se sent oppressé. En pratiquant différentes poses de yoga, qui ciblent les tensions ressenties dans le haut du corps, les côtés du tronc et le ventre, la respiration retrouvera son amplitude, sa régularité et sa souplesse naturelle. De plus, la relaxation consciente (au début du cours en silence ou dans savasana par exemple) permet d’entrer en contact avec sa respiration, d’en ressentir le mouvement, puis d’identifier les tensions qui entravent son processus. Les tensions peuvent ensuite être relâchées progressivement.

Accroître la qualité de sa respiration est un processus qui demande de l’attention et certains efforts. Le premier pas est de prendre conscience de sa respiration. Lentement, avec écoute et pratique, la respiration douce et naturelle que nous avions enfant pourra reprendre le dessus. Des exercices de respiration, ainsi que l’accroissement de la flexibilité et une attention continue portée au souffle dans votre pratique, contribueront au développement d’une respiration bénéfique pour le corps et l’esprit.